Publié sur Carré d'info le
Manifestation pour Andrés, gravement blessé par des extrémistes en mars dernier
Le 31 mars dernier, Andrés était agressé par des militants d’extrême droite dans le quartier Arnaud Bernard. Gravement blessé, l’étudiant chilien a été hospitalisé deux mois et demi. Pour ne pas oublier, plusieurs associations et son comité de soutien ont manifesté samedi place du Capitole. Parallèlement, l’auteur présumé de l’agression, actuellement en détention, sera entendu le 25 octobre prochain indique son avocat.
« Sa situation est extrêmement précaire. Il ne peut pas travailler. Il s’est réinscrit à la fac mais son état de santé l’oblige à reprendre très très lentement ». Un comité de soutien a donc vu le jour pour collecter des fonds pour lui venir en aide ainsi qu’une campagne de sensibilisation intitulée « Toulouse tourne le dos à la haine. » Des fonds qui, en plus d’aider au quotidien, seront notamment employés lors de la procédure judiciaire impliquant l’ancien leader du bloc identitaire toulousain, auteur présumé des faits.
Or pour les amis d’Andrés, il s’agit bien d’une « agression raciste. Ces personnes sont sorties dans la rue avec le but de faire du mal à des gens qui ne rentrent pas dans leur modèle.» Au-delà du seul soutien à Andrés, la manifestation de samedi avait également pour but de sensibiliser le grand public. « Les agresseurs sont venus dans un quartier où il y a beaucoup de concerts de rock, des musulmans qui tiennent des commerces et des cafés étiquetés à gauche. Andrés a eu la malchance de tomber sur eux. Mais ça aurait pu arriver à tout le monde. On est tous concernés. »
L’enquête est toujours en cours. Ce sera plus tard à la justice de se prononcer sur le caractère raciste ou non de l’agression.
Publié le 29/06/2012
Reportage de France 3 L'extrême-droite Toulousaine dans le collimateur
Publié sur La dépêche le 04/06/2012 08:00 - Modifié le 04/06/2012 à 10:00 | Jean Cohadon
Manifestation pour Andrés, gravement blessé par des extrémistes en mars dernier
Le 31 mars dernier, Andrés était agressé par des militants d’extrême droite dans le quartier Arnaud Bernard. Gravement blessé, l’étudiant chilien a été hospitalisé deux mois et demi. Pour ne pas oublier, plusieurs associations et son comité de soutien ont manifesté samedi place du Capitole. Parallèlement, l’auteur présumé de l’agression, actuellement en détention, sera entendu le 25 octobre prochain indique son avocat.
Des séquelles irréversibles
Sept mois après les faits, Andrés Pardo se remet doucement. « Aujourd’hui, Andrés souffre d’épilepsie, de pertes de mémoires, d’une diminution de l’audition qui est apparemment irréversible, de troubles de l’équilibre et d’une paralysie faciale qui s’améliore au fur et à mesure de la rééducation » indique Soledad, une de ses amies. Des séquelles extrêmement importantes conséquentes à l’agression subie fin mars dernier lors d’une descente de plusieurs militants d’extrême droite dans le quartier Arnaud Bernard.« Il s’est réinscrit à la fac mais son état de santé l’oblige à reprendre très très lentement »
« Sa situation est extrêmement précaire. Il ne peut pas travailler. Il s’est réinscrit à la fac mais son état de santé l’oblige à reprendre très très lentement ». Un comité de soutien a donc vu le jour pour collecter des fonds pour lui venir en aide ainsi qu’une campagne de sensibilisation intitulée « Toulouse tourne le dos à la haine. » Des fonds qui, en plus d’aider au quotidien, seront notamment employés lors de la procédure judiciaire impliquant l’ancien leader du bloc identitaire toulousain, auteur présumé des faits.
« Une agression raciste »
Côté défense, on préfère parler d’une rixe plutôt que d’une agression. «C’est une bagarre entre militants d’extrême droite et d’extrême gauche » estime l’avocat de Mathieu Clique, auteur présumé de l’agression. Ce dernier sera entendu le 25 octobre prochain mais pour son avocat Me Bonneau, « il n’y a pas d’éléments importants dans le dossier. » Une version des faits que voulait dénoncer samedi l’union anti-fasciste toulousaine et la comité de soutien d’Andrés. « Il n’était membre d’aucun groupe et d’aucun parti. Il ne s’agit aucunement d’une rixe. L’avocat va certainement tout faire pour faire croire à un triste fait divers complètement banal. C’est la seule carte qu’il pourra jouer » continue Soledad.« Andrés a eu la malchance de tomber sur eux. Mais ça aurait pu arriver à tout le monde. On est tous concernés. »
Or pour les amis d’Andrés, il s’agit bien d’une « agression raciste. Ces personnes sont sorties dans la rue avec le but de faire du mal à des gens qui ne rentrent pas dans leur modèle.» Au-delà du seul soutien à Andrés, la manifestation de samedi avait également pour but de sensibiliser le grand public. « Les agresseurs sont venus dans un quartier où il y a beaucoup de concerts de rock, des musulmans qui tiennent des commerces et des cafés étiquetés à gauche. Andrés a eu la malchance de tomber sur eux. Mais ça aurait pu arriver à tout le monde. On est tous concernés. »
L’enquête est toujours en cours. Ce sera plus tard à la justice de se prononcer sur le caractère raciste ou non de l’agression.
Publié le 29/06/2012
Reportage de France 3 L'extrême-droite Toulousaine dans le collimateur
Publié sur La dépêche le 04/06/2012 08:00 - Modifié le 04/06/2012 à 10:00 | Jean Cohadon
Qui a vu les hooligans d'Arnaud-Bernard ?
Enquête
![]() |
La police cherche des témoins après l'agression violente du 1er avril. /Photo DDM, archive |
Le
1er avril, une vingtaine d'individus à mi-chemin entre Ultras et
extrême droite ont effectué un raid à Arnaud-Bernard. Un étudiant
Chilien a été grièvement blessé. La police lance un appel à témoins.
Toujours hospitalisé, Manuel Andrés Pardo se remet doucement de sa
fracture du crâne. Cet étudiant chilien de 36 ans, qui poursuivait des
études d'anthropologie sociale et historique à l'université de
Toulouse-Mirail ne se souvient plus de sa soirée du 31 mars.
« Même si ses idées se rapprochent de la gauche, il ne se définit pas
comme un militant de l'ultra gauche, encore moins un membre actif de
cette mouvance, prévient un proche du dossier. Il aime la musique qui
était jouée ce soir-là à Arnaud-Bernard. Il pense que cela explique sa
présence sur place. »
Fracture du crâne
Fracture du crâne
Un goût pour la musique qui a failli lui coûter la vie et dont il
gardera des séquelles. Tout cela à cause d'une « descente », d'un « raid
» mené par un groupe de quinze à vingt personnes débarquées en groupe,
parfois le visage dissimulé, avec la volonté de « casser » du gauchiste.
L'enquête de police retrace que ce groupe, après avoir bousculé de
manière agressive des personnes qui assistaient au concert, s'est
rassemblé devant le bar « Le Communard », où les partisans de l'ultra
gauche ont leurs habitudes. Ils ont alors entonné des chants nazis (!)
et lâcher quelques « Sieg heil » la main droite bien tendue… Plusieurs
d'entre eux se sont ensuite rué dans un kebab de la place pour fracasser
le mobilier, les clients présents et le patron qui a été assommé avec
une chaise.
Le groupe s'est enfui vers la place Saint-Sernin via la rue
Gatien-Arnoult. C'est là que Manuel Andrés Pardo a été frappé par un
coup de pied à la poitrine. Et c'est en chutant que sa tête s'est
fracturée contre le trottoir… Les agresseurs, qui seraient proches des
milieux hooligans et de l'extrême droite selon les investigations de la
police, ont pris la fuite en voiture.
« Nous lançons un appel à témoins parce que certains individus ont
agi à visage découvert. Des reconnaissances par des témoins sont donc
possibles, explique un enquêteur. Nous essayons également d'identifier
les véhicules utilisés pour fuir par ces individus. »
Les personnes qui peuvent aider les enquêteurs de la brigade de
répression des atteintes aux personnes, de la sûreté départementale au
commissariat central de Toulouse, doivent prendre contact avec le 05 61
12 75 37 ou 05 61 12 75 71.
Publié le 31/04/2012
Appel pour un 1er mai de refus du racisme et de la xénophobie
Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29
ans, profitait d’une journée ensoleillée. Il ne savait pas que des mains
criminelles allaient le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses
jours. Les auteurs venaient de quitter le défilé du Front national.
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Publié le 10/04/2012
Parce-que, comme le disait l'autre, le fascisme c'est la gangrène à Santiago comme à Paris, et qu'on ne saurait isoler un pays ni une population visée par la haine de l'autre.
Chili : Daniel Zamudio, symbole des crimes de discrimination, est mort
Chili : Daniel Zamudio, symbole des crimes de discrimination, est mort
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Publié le 08/04/2012
Communiqué de SUD Etudiant-e Lille.
SUD Étudiant-e Lille condamne l'agression par trois individus issus de la mouvance d'extrême droite identitaire de l'un de ses camarades.
Cet étudiant de Lille 3, impliqué dans le syndicat, a été agressé Lundi par trois personnes, l'une des trois ayant été reconnue comme étant impliquée dans plusieurs manifestations appelées par l'extrême droite lilloise. Ces personnes ont sonné à son domicile, et, sans s'exprimer, l'ont roué de coups.
Nous condamnons cette agression, comme toutes celles perpétrées depuis des dizaines d'années par l'extrême droite française.
Nous recommandons aux militant-e-s de gauche la plus grande prudence.
SUD Étudiant-e Lille condamne l'agression par trois individus issus de la mouvance d'extrême droite identitaire de l'un de ses camarades.
Cet étudiant de Lille 3, impliqué dans le syndicat, a été agressé Lundi par trois personnes, l'une des trois ayant été reconnue comme étant impliquée dans plusieurs manifestations appelées par l'extrême droite lilloise. Ces personnes ont sonné à son domicile, et, sans s'exprimer, l'ont roué de coups.
Nous condamnons cette agression, comme toutes celles perpétrées depuis des dizaines d'années par l'extrême droite française.
Nous recommandons aux militant-e-s de gauche la plus grande prudence.
SUD Étudiant-e Lille continuera malgré la violence de ces courants nauséabonds à militer contre l’extrême droite et à s'impliquer dans toutes les luttes antifascistes, antisexistes et contre toutes les oppressions.
SUD Étudiant-e Lille
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Publié dans l'Humanité du 11 avril 2012
Par Marie Barbier le mercredi 11 avril 2012, 09:00
Il ne se souvient de rien. Dans la nuit du 31 mars, Manuel Andrés Pardo,
Chilien de 36 ans vivant en France depuis une dizaine d’années, a été victime
d'une violente agression entraînant une double fracture du crâne. Cet étudiant
en anthropologie à l’université Le Mirail est toujours hospitalisé mais son
pronostic vital n’est plus engagé. Une enquête est en cours.
Il est passé 23 heures lorsqu’Andrés sort d’un concert dans le quartier
Arnaud Bernard de Toulouse, réputé pour ses bars alternatifs. Un témoin raconte
la scène, d’une violence effroyable : « Une quinzaine d’individus de
type européen sont arrivées sur la place avec des battes de baseball et des
barre de fer, ils portaient des casquettes et des capuches. Visiblement
hostiles, ils étaient en mission commando pour en découdre. Il y a eu une
réaction citoyenne, les gens se sont levés pour les poursuivre. Moi je me suis
retrouvé dans une rue. Entre eux et moi, il y avait un homme (Andrés, NDLR) les
mains à hauteur des épaules pour montrer qu’il n’était pas armé. Je lui criais
de reculer, mais il était figé. Un assaillant lui a donné un coup de pied sauté
au niveau du thorax. En se fracassant sur le sol, sa tête a fait un bruit...
très sourd. Il ne bougeait plus. J’ai hurlé "vous l’avez tué" ». Les
agresseurs, organisés, prennent rapidement la fuite. Le témoin de l’agression
trouve Andrés suffoquant sur le sol, les yeux révulsés et du sang sortant des
tympans. Il le met en position latérale de sécurité avant d’être rejoint par un
deuxième homme, qui appellera le Samu.
Pour le comité de soutien à
Andrés, ses agresseurs appartiennent à un groupe d'extrême-droite. Certains
évoquent les identitaires, exclus l’après-midi de la manifestation pour la
langue occitane ou les hooligans du Toulouse football club. Quoiqu’il en soit,
« il était important pour nous d’avoir une réaction non violente face à la
xénophobie, explique Jeremy Marnham, ami d’Andrés. De dénoncer cet acte de
violence gratuite à l'encontre d'un individu isolé et sans défense. » La
situation d’Andrés est d’autant plus grave que, sans-papiers, il est sous le
coup d’une obligation de quitter le territoire. Ses professeurs et amis
promettent aussi de se battre pour qu’il reste en France, « où il a refait
sa vie ».
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Reportage de France 3 du avril 2012
http://midi-pyrenees.france3.fr/info/toulouse--rixe-extreme-droiteantifascistes-73285170.html
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Reportage de France 3 du avril 2012
http://midi-pyrenees.france3.fr/info/toulouse--rixe-extreme-droiteantifascistes-73285170.html
Par
souci de transparence, nous ajoutons ce qui a été coupé au montage, à
savoir notre sentiment que la violence xénophobe trouve son origine dans
la xénophobie au sein des institutions ainsi que dans la société
entière. De plus, nous avons précisé notre souhait que la mobilisation
soit non-violente. CSA
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